Redécoupage des régions de France : un peu de bon sens !

Les régions de France vont bientôt être redécoupées, dans un souci de simplification et d’économie, comme le chef de l’Etat lui-même l’a laissé entendre lors de sa dernière conférence de presse. Peu de propositions sensées ont cependant été faites jusque-là, malheureusement. On se souvient peut-être que la commission Balladur nommée en 2009 avait proposé quelques menus aménagements. On les retrouve, ces derniers jours, dans les colonnes de certains journaux, qui ont visiblement mal pris la mesure du nécessaire bouleversement administratif dont la France a besoin. Jean-Marc Ayrault lui-même, qui ne manque habituellement pas de courage et de détermination, a commencé à reculer sur le rattachement de la Loire-Atlantique à la Bretagne, pourtant réclamé par tous les alcooliques de Saint-Nazaire à Ancenis.

Non, décidément, il faut aller beaucoup plus loin, et en finir avec le politiquement correct. Que constatent, en effet, tous les géographes sérieux ? Que notre beau pays peut être divisé en trois ensembles concentriques de territoires (je parle ici uniquement de la métropole, et non des colonies) : carte-de-france-vue-par-les-parisiens

  • La France Centrale : Paris, en somme, et quelques dépendances telles que Versailles, Neuilly, et la Défense. Lieu de pouvoir, de culture, de tradition et d’innovation à la fois, c’est le véritable coeur de l’hexagone, celui dont les hommes d’affaires, les universitaires de renom, et les touristes chinois, ne peuvent se passer.
  • Les Territoires Dépendants : grosso modo, toutes les régions qui ne sont pas complètement périphériques, et où l’on trouve pêle-mêle des cultures céréalières, un peu d’industrie, des Relais & Châteaux, et des IUT. Ce sont des terres encore peu touchées par la modernité, où l’obésité et le chômage font des ravages, mais où il est agréable d’aller passer un week-end pour prendre le pouls du populaire, dans sa circonscription, ou encore pour aller aux champignons.
  • La Grande Périphérie : Bretagne, Côte d’Azur, Pays Basque, Corse, Picardie, Savoie, Alsace, et j’en oublie sans doute (à ma décharge, je n’ai pas visité tous ces territoires, mais qui peut le prétendre ?). Terres hostiles, où les élites sont méprisées, où l’on brûle les symboles de l’autorité de l’Etat, où l’on vote Front National plus que de raison. Leurs habitants ne sont pas complètement entrés dans l’histoire. En un mot, des acquisitions récentes que l’on ferait mieux de rétrocéder à nos voisins, pour peu qu’ils en veulent, en échange de la Wallonie et de la Suisse.

Il est donc très simple de simplifier : trois régions suffiront amplement. Bien sûr, quelques élus attachés à leur pré carré pousseront de hauts cris. Mais les habitants de la Grande Périphérie seront contents, j’imagine, de s’éloigner un peu plus de la civilisation (Paris) ; ceux des Territoires Dépendants feront face ensemble à l’adversité ; quant à la France Centrale, eh bien, elle retrouvera la place éminente que la décentralisation menaçait de lui faire perdre.

Allons, Jean-Marc, au travail ! La cohésion nationale demande de l’audace, et surtout, du bon sens.

12 Commentaires

Classé dans gouvernance, politique

12 réponses à “Redécoupage des régions de France : un peu de bon sens !

  1. Citizen Kohn.

    Jusqu’au bout sans langue de bois : ce n’est pas de redécoupage dont la France éternelle a besoin, c’est de hiérarchisation ! La capitale, comme son nom l’indique, en tête, le reste, et bien, le reste pourrait tout à fait se satisfaire d’un secrétariat d’Etat de second ordre. Très accessoirement, il serait temps d’annexer Monaco, histoire de rayer une anomalie principautalière meringuée de la carte et de disposer enfin pleinement des avantages d’un Las Vegas intégré à la transparence républicaine.

  2. Boris Zaroff

    Cher Maître,

    Il m’est venu une idée peut-être trop ambitieuse pour être approuvée par le vulgaire, mais qui ne devrait pas faire peur à un esprit visionnaire comme le vôtre. Mais avant de l’exposer, permettez-moi de dire que je suis entièrement d’accord avec votre analyse sociologique des Français. Enfin, vous osez écrire tout haut ce que tous les Franciliens bien nés pensent tout bas depuis longtemps. Seulement, il me semble que vous manquez encore un peu d’audace. Plutôt que de laisser les branleurs et les terroristes là où ils sont, c’est-à-dire sur les plus beaux territoires de notre pays, pourquoi ne pas les envoyer en Picardie et dans le Nord-pas-de-Calais ? Au beau milieu des pauvres et des brumes septentrionales, les terroristes perdraient un peu de leur folie destructrice et les branleurs – qui sait ? – prendraient peut-être goût au travail….

    Quant à la capitale, il ne resterait plus qu’à la délocaliser vers le soleil et vers la mer. Marseille, cette métropole du crime, cette honte de la nation, ce cancer purulent, serait entièrement rasée, tandis que ses habitants dégénérés iraient s’établir dans les corons de ch’nord. Paris et sa banlieue, pendant ce temps-là, seraient démontés pierre par pierre et remontés à l’emplacement de la cité phocéenne. Bien entendu, seuls les plus beaux bâtiments et monuments bénéficieraient de ce déménagement : les colonnes de Buren, le « front de Seine » du 15ème arrondissement et les HLM du 9-3 pourraient très bien rester là où ils sont, tandis que Notre Dame, les Invalides, la basilique Saint Denis, le château de Versailles et le noble faubourg saint Germain s’en iraient couler des jours heureux dans une Provence débarrassée de ses Provençaux.

    Voilà, me semble-t-il, une solution unique et élégante pour une foule de problèmes réputés insolubles : le spleen de Paris, le grand banditisme, le rhumatisme des vieilles dames du XVIème arrondissement, le chômage, etc.

    • Boris, je vous aime.
      Ne pourrait-on pas rajouter, dans votre liste de glorieux bâtiments destinés à être déplacés vers des cieux plus cléments, le zoo de Thoiry ?
      Voyez-vous, j’y ai mes habitudes, cet emplacement est à ma modeste personne ce que le Balto est au Maître. Et je souhaiterais rester à bonne distance de Fernand, s’il le permet.
      Amitiés félines.

      • Boris Zaroff

        Cher Tigre.

        Il va de soi que nous emporterons en Provence tout ce qui peut instruire ou distraire les Parisiens. Le zoo de Thoiry aura toute sa place sur le nouveau site de la capitale, par exemple au pied de la montagne sainte Victoire ou au bord de l’étang de Berre. Ce qui est sûr, c’est que les fauves n’auront plus à redouter les instincts meurtriers de quelque moderne Tartarin, puisque tous les indigènes auront été déplacés vers une région propre à leur rééducation. Ils s’entendront très bien, d’ailleurs, avec leurs nouveaux amis du nord. J’en veux pour preuve Bienvenue chez les ch’tis, ainsi que la prononciation du « o » de « rose », toujours ouvert à Marseille comme à Roubaix.

  3. Pingback: Michel HILAIRE Les nouvelles régions vues par Ayrault..... » Michel HILAIRE

  4. Anne de Bretagne

    Cher M. Fernand,

    Pour faire honneur à votre carte, faut-il, dès lors, que je m’adonne à la boisson ? Cidre et chouchen à foison, c’est bien cela ?
    Quelle indicible tristesse.

    Loyalement vôtre
    A. de B.

  5. Merci qui

    L’alsace est la région qui consomme le moins d’anti-dépresseurs.
    Ils ont remplacé par le Riesling. Hips.

  6. Claude OLIVIER

    Bonjour
    Dans un souci d’économie ce redécoupage ………….
    Mais tous les parasites de ces conseils régionaux et autres planques du genre, que vont-ils devenir, on ne va pas oser les virer, donc ils vont continuer à vivre sur notre dos, et assez bien d’ailleurs, elle sera où « l’économie » ??????????
    Merci

  7. Killian

    Pourquoi le cliché de l’alcoolisme ? Tu m’explique ? Et après ça dois être tolérant ? Un peu de respect… Tu es parisien je suppose ? Et bien la prochaine fois que tu viens en Bretagne dis nous combien de « poivrot » comme tu les appelle tu a compter et on en reparle.. C’est fou comme les parigot ne sont pas respectueux et intolérant…

  8. AUVERGNATLIBRE

    Pitoyables Parisiens!!! Le simple fait de publier ce genre de texte est une preuve d’irrespect et de trop haute opinion de vous-même. Vous traitez avec mépris sur le ton d’un triste « humour » tout ces gens et ces territoires en déshérence du fait de l’asphyxie du centralisme Parisien. Centralisme idéologique qui s’exprime là aussi par votre humour condescendant.
    Restez donc à faire les « Coqs » dans votre cloaque puant Parisien, et surtout faite comme eux, continuez à pérorer et chanter… avec vos deux pieds dans la merde!!!

    • AUVERGNATLIBRE

      OK… je me suis fait avoir par votre travail d’imposture… mes excuses pour cette réaction sanguine à une simple farce éditoriale. Mea Culpa

Répondre à Merci qui Annuler la réponse.