Georges-Guy Lamotte : un parcours (1.Les années de formation)

Chers lecteurs. Beaucoup d’entre vous me posent, régulièrement, des questions sur Georges-Guy Lamotte. Je les renvoie, bien sûr, systématiquement vers la biographie que j’ai rédigée de ce grand homme.

Néanmoins, la presse aux ordres et la censure latente de l’Internet font que les informations en ligne sur Lamotte se révèlent fort rares. Aucune page Wikipédia, aucun site de fan: n’est-ce pas la preuve d’une intolérable chape de plomb? Certains feraient mieux de balayer devant leur porte, avant de critiquer le manque de liberté d’expression en Chine populaire…

Bref, je vais proposer, en alternance avec mon habituel commentaire de l’actualité, quelques éléments pour une courte biographie de Lamotte. Ainsi, mes lecteurs pourront avoir au moins quelques bases de culture historique -il leur appartiendra, ensuite, de devenir réellement instruits en lisant mon ouvrage.

Georges-Guy Lamotte est né le 6 février 1929, à Bourges. Issu d’une famille modeste (son père était simple chef d’entreprise), il a connu une petite enfance heureuse, à peine marquée par la découverte des premiers plaisirs de la vie. Après plusieurs vicissitudes, son père avait en effet fait forte en inventant une arme révolutionnaire, la baïonnette à pistolet (Cf. le premier chapitre de ma biographie, à lire ici).

Pendant la guerre, Lamotte se distingue par d’importants faits de résistance, alors qu’il n’a guère plus de dix ans. Comme le dit un de mes collègues des temps passés, aux âmes bien nées… Il est, selon certains, l’auteur de divers chants patriotiques, et a surtout su porter des armes à la Résistance, participer à des opérations commando anti-occupation, et éduquer les masses dans l’amour du Général de Gaulle. Bien sûr, un tel activisme fut récompensé, et Lamotte a reçu plusieurs médailles à la Libération.

À 18 ans, Georges-Guy Lamotte monte à Paris pour suivre des études de droit. Il y a fait la rencontre de quelques amis fidèles, qui resteront près de lui toute sa vie durant. On peut, notamment, citer Francis Artois, un jeune intellectuel rive gauche, que l’on voit notamment sur la photo ci contre discutant avec Lamotte d’un point délicat de doctrine juridique devant une devanture du Quartier Latin.

Surtout, Lamotte profite de ses études pour découvrir la littérature, et se jette à corps perdu dans la poésie. Si, tel Virigile, il a brûlé l’essentiel de son oeuvre avant sa mort, quelques épaves ont subsisté. Citons, pour finir ce premier billet, son célèbre poème « France des boucs et des bergers » qu’un homme de coeur ne peut, encore aujourd’hui, lire sans que ne lui vienne une larme à l’oeil:

France des boucs et des bergers,
O toi ma belle abandonnée
Par la modernité souillée
France des boucs et des bergers.

France de Jeanne et Duguesclin
Non pas du vil américain
Le monde t’appelle putain,
France de Jeanne et Duguesclin

Toi ma terre, mon sang, mon âme,
Toi pour qui je prendrais les armes,
Es-tu d’homme devenue femme
Toi ma terre, mon sang, mon âme

France des boucs et des bergers,
Et du glorieux coq français,
Vas-tu maintenant t’en aller,
France des boucs et des bergers ?

 

La suite : 2. Naissance d’un destin politique (1949-1964)

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